Édito :
Alors que la France s’apprête à franchir le cap symbolique des 100 millions de visiteurs en 2024, elle reste curieusement à l’écart des grandes polémiques sur le surtourisme. Une exception française qui interroge, alors même que les tensions émergent dans plusieurs destinations européennes. En parallèle, le débat politique s’invite dans les agendas touristiques : la récente proposition de François Bayrou de supprimer deux jours fériés a provoqué une levée de boucliers dans la profession, inquiète pour l’équilibre fragile de la saisonnalité.
À l’échelle européenne, la demande touristique résiste face aux vents contraires : inflation, instabilités géopolitiques, et bouleversements climatiques. Les ponts du printemps et les nouvelles pratiques comme la coolcation confirment une tendance à l’adaptation, sinon à la résilience.
Mais derrière les bons chiffres, plusieurs enjeux se durcissent : la soutenabilité économique du tourisme accessible (Tourisme & Handicap), les dérives du dark tourism, ou encore la poussée des modèles d’exclusion comme le adult only. La transformation technologique – entre IA, clés numériques et start-up crypto-friendly – ouvre des perspectives, mais pose aussi des questions de cohérence avec les ambitions RSE.
Enfin, l’écologie n’est plus une option : les acteurs publics et privés multiplient les initiatives pour encourager un tourisme durable et local, mais l’urgence appelle à une réponse collective plus forte.
Bonne lecture !
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