Véritable baromètre de la saison estivale à venir, cette période confirme le désir de
départ, tout en révélant les tensions qui pèsent sur l’économie du tourisme. À l’image d’un pays en quête d’évasion, mais contraint par son pouvoir d’achat, les
comportements évoluent, et les dynamiques territoriales s’en trouvent profondément redessinées.
Principaux enseignements et chiffres clés :
- 57 % des Français ont voyagé durant cette période (+3 points vs 2024), mais
majoritairement pour des séjours courts. - Le tourisme domestique domine largement : près de 7 séjours sur 10 ont été
effectués en France, avec un repli marqué des départs à l’étranger. - Les littoraux et zones rurales tirent leur épingle du jeu (+4,2 % de
fréquentation vs 2024), tandis que certaines grandes métropoles peinent à
séduire en dehors des grands événements. - Les destinations de montagne, encore enneigées début avril, ont affiché de
bons taux de remplissage pendant les vacances scolaires, relayées en mai par
les zones littorales. - Une meilleure répartition des départs sur l’ensemble des week-ends
prolongés du mois de mai est observée, contrairement à 2024 où les départs
s’étaient concentrés sur le "pont" du 8 mai-Ascension. - Conséquences : +6 points de taux d’occupation sur le week-end du 1er
mai, mais –7 points sur celui du 8 mai (après une hausse de +3,3 pts pendant
les vacances de Pâques).
Des contrastes territoriaux affirmés :
- Paris poursuit sa reprise avec une hausse de +5 points de fréquentation par
rapport à la même période de 2024, alors marquée par l’attentisme pré-JO. - Le littoral de la Manche (+25 %) et la façade atlantique (+11 %) enregistrent
de fortes hausses de chiffre d’affaires durant les vacances de Pâques, portées
par une météo clémente et une offre attractive. - Les ponts de mai ont profité davantage à la Côte d’Azur (+17 %) et aux zones
rurales (+18 %). - À l’inverse, les destinations d’outre-mer, comme La Réunion ou la Martinique,
subissent le contrecoup de la hausse du coût aérien et des contraintes
budgétaires. - Le Massif central et le centre de la France, en phase de reconquête, séduisent
une nouvelle clientèle sensible aux propositions de slow tourisme et
aux séjours nature accessibles.
Des tour-opérateurs fragilisés par l’évolution des pratiques : - Seuls 9 % des vacanciers ont eu recours à un TO ou à une agence de voyages
– un chiffre stable mais en recul pour les destinations moyen-courrier. - L’activité des TO est davantage portée par les longs courriers et les offres à
prix serré, notamment hors zone euro. - On note une progression du tourisme organisé "low cost" en Europe du
Sud et en Afrique du Nord, qui atténue partiellement la baisse du panier
moyen.
Des vacances sous contraintes économiques : - 39 % des vacanciers déclarent avoir restreint leur budget, en réduisant en
priorité les dépenses de loisirs, de restauration et d’achats annexes. - Le budget moyen par séjour s’établit à 812 euros, en baisse de 5 % par
rapport à 2024, pour une durée moyenne de 4,2 nuits. - Le recours à l’hébergement non marchand (famille, amis, résidences
secondaires) atteint un record de 42 % des séjours.
Source :

L’Alliance France Tourisme, en quelques mots :
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